Le Canada, un des pôles d’immigration les plus importants dans le monde, rencontre jusqu’à ce jour la même difficulté quant à la main-d’œuvre locale qui s’avère encore faible par rapport à la demande existante des employeurs canadiens. Le pays qui doit faire face à ce défi pour assurer son développement économique et la stabilité de l’activité de ses entreprises, s’intéresse, toujours, aux profils des ressortissants étrangers ayant des ambitions compatibles avec les objectifs des sociétés canadiennes. Les portes de l’immigration vers le Canada ne cessent de s’ouvrir avec des chances multipliées d’obtenir de nouvelles opportunités de travail dans plusieurs secteurs d’activité. Cependant, le trafic d’immigration en provenance de différents pays et continents nécessite des mesures bien spécifiques et une organisation minutieuse afin d’optimiser ce phénomène et le rendre plus efficace et précis selon les objectifs du Canada. Plusieurs programmes et façons de faire ont été implémentés pour arriver à cette fin.
Depuis un moment, déjà, le Canada collecte les données biographiques des voyageurs qui emménagent au Canada et de ceux qui au contraire le quittent et ce par voie terrestre ou via le transport aérien. En effet, depuis le 25 juin de cette année, les transporteurs aériens doivent soumettre à « l’agence des services frontaliers du Canada » (ASFC) via un système automatisé, toute information qui concerne les passagers ainsi que les membres de l’équipage ayant voyagé à bord de leurs avions. Il s’agit, en réalité, d’un prolongement du programme d’entrée/sortie déjà mis en place qui crée des bases de données pour vérification de tous les déplacements et l’historique de tous les voyages internes et externes au Canada.
Les principales informations demandées au niveau des frontières comprennent les éléments suivants :
• Nom / prénom
• Date de naissance
• Nationalité
• Genre
• Un document officiel de voyage mentionnant le pays d’origine et la date de création.
Il est prévu que les compagnies aériennes adhèrent complètement à ce programme d’ici juin 2021. Cependant, cette base d’informations ne sera pas forcément partagée avec les Etats-Unis comme à l’accoutumée, depuis juillet 2019. Elle ne causera pas de retards de passage au niveau des frontières, non plus, d’après les confirmations de l’ASFC. Par ailleurs, les principaux partenaires internationaux du Canada comme l’Australie, les USA ou l’Union Européenne sont à leur tour en train de mettre en place ce type de programme d’entrée-sortie.
A travers ce programme, cette data complète sur les voyageurs peut être envoyée au service canadien de l’immigration, « Réfugiés et Citoyenneté Canada » (IRCC) afin de pouvoir vérifier le nombre final des jours passés au sein du pays pour un demandeur.
En effet, la durée du séjour passé dans le pays par un ressortissant étranger peut tout à fait impacter la procédure administrative liée aux demandes d’immigration et la validité des documents officiels tels que : les permis de travail ou permis d’études, visas pour les visiteurs, la résidence permanente, la nationalité etc.
Cette nouvelle source d’information, permettra aux officiers des frontières d’avoir une meilleure visibilité sur le trafic des voyageurs en plus de leurs fonctions en tenant compte, également, des restrictions liées à la pandémie du virus corona. Il importe de noter que toute effraction et mention erronée de la part des voyageurs sur leur durée de séjour au Canada ou bien leurs déplacements, est considérée par l’ASFC comme une fraude d’ordre criminel.
Enfin, il est à noter que le Canada continue aussi à s’intéresser aux profils tunisiens adéquats. Plusieurs opérations de recrutement et des dossiers d’immigration sont en cours d’études sous différentes formes et par différents intervenants. Les jeunes tunisiens qui font face à un taux de chômage élevé (environ 28.2% en 2019) malgré leurs diplômes d’université, essayent de profiter de leurs qualités professionnelles et leurs compétences pour séduire les canadiens. Il est vrai qu’avec une certaine maîtrise de la langue française qui atteint les 63.6% de la population, les demandes en provenance du Québec semblent être une porte ouverte vers la réussite pour un grand nombre des demandeurs tunisiens.